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mercredi 14 novembre 2007

Chefchaouen, héritage andalou

Malgré le fait que la ville de Chefchaouen soit, à côté d'autres villes historiques, d'importance plus modeste, elle a pu abriter, depuis sa fondation à l'époque Wattaside en 1471 un nombre considérable de familles andalouses réfugiées là après la chute de Grenade en 1492.
Ces immigrés ont amené avec eux leurs moeurs, leur mode de vie et de culture. La musique, comme l'architecture et d'autres arts, en font partie. Ils ont tendance ainsi à préférer écouter cette musique savante, fortement chargée de nostalgie, qui rappelle la première patrie et soulage de la séparation du paradis perdu.
Les touristes européens considèrent Chefchaouen comme l'une des merveilles du Maroc : son cachet pittoresque, ses maisons aux murailles passées à la chaux et aux portes peintes
en bleu, aux toits de tuiles andalouses, ses jardins à la végétation luxuriante et ses sources abondantes. Tout cela donne à cette mystérieuse et charmante ville, un aspect méridional des plus séduisant. Charles de Foucauld qui y passa une nuit en 1883, en a laissé une description enthousiaste : «elle n'est, dit-il, que vie, richesse et fraîcheur».